Save the Cat! – Chapitre 3. Le qui

Maintenant que le quoi (pitch) et le comment (catégorie) sont connus, il faut clairement désigner le qui c’est-à-dire le personnage principal de votre histoire.

 

C’est le personnage auquel doit s’identifier vos lecteurs. Il n’a pas besoin d’être humain pour ça.

Par contre ce personnage doit faire résonner une partie chez votre lectorat qui facilitera l’identification de ce dernier au personnage.

 

Et cela commence dès le pitch d’introduction de l’histoire.

Pour être parfait le pitch doit suivre les règles supplémentaires suivantes :

– ajouter un adjectif qui décrit le personnage principal (l’objet du pitch),

– ajouter une adjectif qui décrit le méchant de l’histoire (celui qui fera obstacle au héro/héroïne),

– ajouter un but captivant qui permet à vos lecteurs de s’identifier à votre histoire, à votre personnage.

 

Avec ces nouveaux éléments, vous avez une image plus nette de l’action de votre histoire.

 

Il est important de créer d’abord le pitch de l’histoire puis ensuite de créer votre personnage principal. Car c’est le pitch qui crée l’histoire et non le héro/héroïne.

De fait, au moins une caractéristique/adjectif de votre personnage est déjà présent dans le pitch.

Il ne vous reste plus qu’à étoffer votre personnage et votre histoire pour amplifier la situation décrite dans le pitch.

 

Attention, en tant qu’auteur, il se peut que vous ayez des sujets favoris ou des personnages ou caractéristiques de personnages (âge, genre, etc.) que vous utilisez dans toutes vos histoires. Il se peut que vos écrits ne se vendent pas ou mal car vos sujets/personnages favoris ne sont pas intéressants pour d’autres personnes autre que vous.

N’hésitez pas à explorer l’inconnu pour redonner à vos écrits un nouveau souffle et peut-être de nouveaux lecteurs.

 

La pulsion primitive

On ne le répétera jamais assez : PRIMITIF, PRIMAIRE, PRIMORDIAL.

Une fois que votre héro/héroïne est défini(e), sa motivation pour réussir doit être une besoin basique : amour/amitié, vie en danger, vengeance, etc.

Qu’est-ce que veut X ?

Si c’est une promotion au travail, ça devrait être dans le but de gagner l’affection de Y ou bien avoir assez d’argent pour une opération pour sauver son enfant/femme/parent.

Et s’il s’agit d’un combat avec un ennemi, il vaudrait mieux qu’il existe un enjeu de vie ou de mort.

Pourquoi ?

Parce que les pulsions primaires ont toute notre attention. Survie, faim, sexe, peur de la mort, etc. sont universels et nous prennent aux tripes.

 

Les meilleurs idées et les meilleurs personnages principaux ont des besoins et des désirs basiques, primaires, primordiales.

 

Les archétypes de Snyder

– “Le jeune homme sur la pente ascendante” : un petit peu stupide mais courageux, il est le personnage que nous voulons voir gagner.

– “La jeune fille tentée” : c’est la version féminine du jeune homme sur la pente ascendante

– “L’enfant malin et ingénieux” ou son opposé démoniaque “la mauvaise graine”

– “La déesse du sexe”

– et sa version masculine “Le mâle”

– “le soldat blessé qui part une dernière mission”

– “la fille canon et perturbé”

– “le dandy sympathique”

– “le bouffon”

– “le grand-père sage”

– etc.

 

Chaque archétype possède un arc narratif que nous voulons lire/voir encore et encore. Cela vient des histoires que nous avons lus dans notre enfance jusqu’à aujourd’hui et dans lesquelles chaque archétype joue un rôle particulier. Qui mérite de gagner et pourquoi ? Qui mérite d’être puni et pourquoi ? Et peut importe les tendances du moment, nous voulons toujours que la punition s’abatte sur les personnages que nous détestons et que la victoire soit accordée aux personnages que nous aimons.

 

Pour en savoir plus sur les archétypes, vous pouvez lire l’article “Comment créer des personnages de fiction crédibles et percutants” ou bien la catégorie d’articles “Personnages” qui regroupe la description de tous les archétypes.

 

En résumé

Il faut raconter l’histoire d’un personnage :

– auquel nous pouvons nous identifier

– duquel nous pouvons apprendre des choses nouvelles

– que nous avons une raison captivante de suivre

– que nous voulons voir gagner/réussir

– qui a un but primaire a réalisé et que ce but sonne “vrai”.

 

Esclave du pitch

Quand vous avez le personnage parfait pour votre histoire et que son but est clair et primaire, il est temps de revenir à votre pitch pour ajouter tout ce que nous avons appris et le rendre parfait.

Le pitch est l’ADN de votre histoire. Il doit contenir tout ce dont vous avez besoin pour écrire votre histoire. Il est la pierre angulaire pour vous, l’auteur, et pour vos lecteurs.

Le pitch doit raconter l’histoire de votre héro/héroïne. Qui il/elle est, contre quoi il/elle se bat, quel est sont but.

Le pitch qui contient le plus de conflit, d’ironie, de description du héro, du vilain et du but primaire à atteindre est le meilleur pitch qui soit.