Les différents outils dont votre livre a besoin pour être un succès

Cet article est la traduction en français de l’article « The Many Layers Your Novel Needs To Be Successful » par Michelle Elizabeth sur le site medium.com.
N’hésitez pas à consulter les articles de cet auteur.

Vous avez une idée pour un livre ou peut-être même que vous avez déjà commencé à écrire, mais quelque chose cloche. Il peut arriver que lors de l’écriture de son livre l’histoire ne semble pas correspondre à tout ce que l’on avait en tête.
C’est facile à corriger. Tout ce que vous avez à faire est de reprendre un ou plusieurs de ses outils vitaux pour redonner vie à votre histoire.

L’arc narratif d’un personnage

Ce doit être l’élément le plus important de votre histoire.
Sans un arc narratif du personnage principal (et d’autres personnages aussi si vous être motivé), il n’y a aucune raison de lire votre livre. Vos personnages seront fades et sans profondeur. Ils semblent faux et vos lecteurs ne pourront s’identifier à eux.

Qu’est-ce qu’un arc narratif ? Comment en créer un ?

L’arc narratif d’un personnage regroupe les pensées, sentiments et action d’un personnage et comment ceux-ci évoluent tout au long de votre histoire. Il montre comment votre personnage va atteindre le but que vous lui avez fixé.

Alors que l’histoire et le monde dans lesquels évoluent vos personnages sont importants, c’est l’arc narratif de vos personnages qui vont garder vos lecteurs en haleine.

Emplacement, où se situe l’action

Le monde dans lequel se déroule votre histoire est aussi crucial car, dans certains cas, il peut devenir un personnage à part entière.

Quand vous écrivez, vous devez penser à comment l’emplacement peut vous aider. Il ne s’agit pas ici d’écrire sur la couleur de la moquette ou d’un tableau au mur.

Comment utiliser l’emplacement de l’action comme un avantage ou un inconvénient pour vos personnages ?

Quels suppositions peuvent faire vos lecteurs sur cet emplacement ? Si c’est un emplacement ou un monde totalement inventé, pensez aux effets que celui peut avoir sur vos personnages et comment ils interagissent avec lui.

Les emplacements peuvent être utile lors l’écriture de votre histoire, ils mettent en place l’action et agissent sur l’état d’esprit de vos personnages.
Sans emplacement, vos personnages se retrouvent dans un espace vide avec lequel ils ne peuvent interagir.

Évidemment, ne vous limitez pas à un seul emplacement.
A chaque nouvel emplacement, vous pouvez mettre en évidence de nouveaux indices ou secrets qui aideront vos lecteurs à mieux se situer dans le monde de votre histoire.

Voyage dans le temps

Toutes les histoires reposent sur des évènements antérieurs ou “backstories”. Chaque personnage se doit de posséder un “passé” qui peut être révéler petit-à-petit aux lecteurs.
Mais garder le passé, présent et futur au clair dans l’histoire de votre livre s’avère parfois compliqué.

J’aime à utiliser un chapitre entier pour écrire l’histoire passé ou présente.
Parfois, le passé surgit en quelque lignes dans l’histoire présente pour raccrocher les causes (passé) aux conséquences (présent). Dans ce cas, un saut de paragraphe ou un texte en italique permet de différencier les temps de l’histoire.

Faites attention à ne pas noyer vos lecteurs dans le passé de vos personnages.
En tant qu’écrivain, nous pensons que nos lecteurs doivent tout savoir de nos personnages pour se plonger dans l’histoire.
En terme de “passé”, moins vous en écrivez, mieux c’est.

Si vous mettez trop d’indices dans votre histoire, vos lecteurs vont arriver plus vite aux conclusions de celle-ci et décrocheront plus vite de votre livre.

Alors, si votre “voyage dans le temps” ne fait pas avancer votre histoire ou donne à vos lecteurs une information qu’ils n’avaient pas avant, passez-vous-en, supprimez-la de votre livre.

Point de vue

Qui raconte l’histoire ?

Est-ce le héro/héroïne, une personne externe, un narrateur ou un narrateur omniscient ?
Comment choisir le point de vue de votre histoire ?

Choisir le point de vue de votre histoire peut être aussi important que l’histoire elle-même.

Repensez à vos livres préférés et essayez d’imaginer comment l’histoire aurait pu être différente si le point de vue n’avait pas été pas le même. C’est un bon exercice pour déterminer le point du vue que vous voulez utiliser dans vos histoires.

Votre histoire serait-elle améliorer si elle était racontée par le personnage principal ? Est-il nécessaire de savoir tout ce que le personnage principal pense, ressent et fait (et pas les autres personnages) ?
=> Votre histoire doit être racontée à la première personne par votre héro/héroïne

Voulez-vous donner à vos lecteurs une vue d’ensemble de l’histoire ?
=> Un narrateur omniscient est utile à votre histoire.

Peut-être voulez-vous concentrer votre histoire sur un ou deux personnages seulement ?
=> Un narrateur est suffisant pour raconter votre histoire.

Voulez-vous expliquer quelque chose ou donner des conseils ?
=> La narration est faite par une personne externe à l’action de votre livre.

Le point de vue peut faire ou défaire une histoire. Si vous n’êtes pas sûr de celui à adopter, essayez de réécrire les premiers chapitres de votre livre dans plusieurs points de vue et de voir lequel semble le plus naturel.

Conflit

Au cœur de chaque histoire, il y a (au moins) un conflit.
Il peut être interne (à l’intérieur de soi), externe (avec le monde qui entoure vos personnages) ou un mélange des deux.

Dans le film “Autant en emporte le vent”, la guerre civile américaine sert de conflit externe aux personnages tandis que la relation entre Scarlett et Rhett tient plutôt du conflit interne. Le conflit externe vient mettre à mal les conflits internes des personnages.

Les conflits font avancer votre histoire et forcent vos lecteurs à tourner les pages de votre livre. Vos lecteurs veulent savoir comment tout cela finira.
Est-ce que la fille va réussir à séduire le garçon ?
Le détective va-t-il trouver le meurtrier et résoudre l’enquête ?
Le héro va-t-il s’en sortir ou bien succomber ?

Imagerie

Il s’agit de toutes les nuances apprises durant votre cours de français : comparaison, métaphore, personnification, etc.
Évitez cependant les clichés s’ils ne sont pas nécessaires.

Quand vous utilisez les comparaisons et les métaphores, choisissez des images qui vous parlent et ne tombez pas les clichés. Établissez votre style.

Une bonne imagerie est la différence entre une histoire bof-bof et une grande histoire. C’est la cerise sur le gâteau (ce qui est un cliché mais, en même temps, une image très parlante).
Une bonne imagerie va ajouter du lyrisme et de la beauté à vos écrits. Quand vous relirez votre histoire, n’hésitez pas revoir certaines images pour les tourner différemment (moins de clichés).

Votre personnage peut marcher autour d’une piscine, ou bien, il peut évoluer le long de la piscine tel un lion traversant le Serengeti.
La première partie de la phrase est bof et ne traduit rien de l’ambiance de la scène alors que la seconde partie illustre pour le lecteur la confidence et la beauté des mouvements du personnage.

Voix et style

Ce n’est pas l’histoire mais la façon dont vous la racontez.

Voix et style ne sont pas des choses que vous pouvez apprendre. Vous allez les développer tout au long de votre vie d’écrivain.

Chaque écrivain possède une signature unique dans leur voix et leur style.
Écrivez tous les jours jusqu’à ce que vous trouviez les vôtres.

L’histoire dans l’histoire

Cela peut être intimidant de constater que tous les bons livres ne se contentent pas de raconter qu’une seule histoire. L’histoire dans l’histoire est tellement bien tissée qu’elle semble naturelle, allant de soi.

Que cela ne vous empêche pas d’écrire.
Lors de la relecture de votre livre, vous pourrez voir s’il existe une autre histoire et la compléter.

Peut-être qu’un personnage a besoin d’être plus développé. Ou bien une imagerie plus naturelle ou plus présente rendra plus lumineuse votre histoire cachée.

Écrivez envers et contre tout. Au fil de vos relectures et réécritures, vos histoires et livres auront plus d’éclats.