Quelle fin choisir pour votre histoire

Cet article est la traduction en français de l’article « How to end a novel » par Now Novel sur le site nownovel.com.
N’hésitez pas à visiter ce site qui contient de nombreuses ressources (en anglais) pour les écrivains débutants ou chevronnés.

Savoir finir une histoire est une compétence indispensable pour un écrivain.

La fin d’une histoire reste souvent avec nous, lecteurs, bien après avoir refermé le livre, spécialement si celle-ci a été satisfaisante, obsédante, intelligente ou profonde.

Voici 7 façons de finir une histoire en espérant qu’elles pourront vous inspirer à trouver la meilleure façon de conclure votre histoire.

1. La fin ouverte

Laisser l’histoire sur une fin ouverte est une approche intéressante mais risquée. Cela peut fonctionner pour un roman littéraire mais pour une romance, les lecteurs attendront impatiemment que les amoureux soient réunis.

Qu’est-ce qui rend une fin ouverte satisfaisante (pour le lecteur) ?
Cela permet au lecteur de faire travailler son imagination, de remplir les blancs. Sans un guide pour les aider à interpréter la scène finale, les lecteurs sont libres de décider ce que la fin signifie pour les personnages.

Même si ce  type de fin laisse une part à l’imagination et à l’interprétation, vous devez être sûr de suivre les règles suivantes :

  • Résoudre les conflits et arcs narratifs secondaires pour donner à votre histoire un sentiment de clôture. Par exemple, même si le principal vilain s’en sort, ces hommes de main peuvent être punis.
  • Ne confondez pas fin ouverte et une histoire qui s’essouffle. Même si votre histoire ne possède pas de conclusion évidente, maintenez une certaine tension jusqu’à la fin.
  • Connaissez vos raisons pour laisser une fin ouverte. Peut-être est-ce pour porter un message, une morale.

2. La fin circulaire

Un autre type de fin est la fin circulaire : l’histoire revient là où elle a commencé.

Cela peut être une fin très satisfaisante pour vos lecteurs dans le cadre d’une histoire commençant par un mystère et dont la fin retournerait sur ce même mystère.

3. La fin “coup de théâtre”

Une fin qui surprend ses lecteurs peut aussi être une fin très satisfaisante.

La fin “coup de théâtre” est une fin typique pour les histoires courtes. On peut aussi l’utiliser pour les histoire plus longue.

Alec Worley, dans son billet “Les 5 types de coups de théâtre“, liste les différentes fin en coup de théâtre :

  • Volte-face d’identité : le personnage s’avère être le contraire de ce que le lecteur croyait.
  • Volte-face de motivation : la motivation du personnage n’est pas celle que le lecteur croyait.
  • Revirement de perception : à la fin de l’histoire, le personnage réalise que sa compréhension de la situation ou du monde dans lequel il se trouve n’est aps celui qu’il croyait.
  • Renversement de situation : le personnage est portée aux nues ou bien chute aux enfers à la fin de l’histoire. C’est la position opposée que le personnage occupait au début de l’histoire.
  • Annulation des accomplissements : le personnage atteint son but mais un autre personnage arrive à annuler tout le travail fourni.

Les coups de théâtre donne souvent l’impression aux lecteurs d’avoir été dupés. Cette surprise peut rendre votre climax plus dynamique et excitant.

4. La fin convenue

Une fin en forme de coup de théâtre peut déplaire à vos lecteurs qui s’attendaient à une fin plus convenue. De temps en temps, un écrivain doit donner à ses lecteurs une fin qu’ils attendent et désirent en fonction du genre de l’histoire.

Une fin convenue est rassurante et réconfortante. C’est pourquoi les contes de fées finissent toujours par une fin heureuse pour les héros et héroïnes.

Même si la fin est convenue, il existe différentes façons de la rendre plus intéressante :

  • Ajouter plus de tension avant le climax qui pourrait compromettre cette fin heureuse.
  • Laisser un des conflits non résolu pour rendre vos lecteurs curieux sur la possibilité d’une suite
  • Expérimenter la façon dont vous présentez la fin de votre histoire. Par exemple, la fin de l’histoire pourrait être un aperçu de la vie futur de vos personnages.

5. La fin “cliffhanger” (suspense)

Lorsque vous voulez étendre votre histoire sur plusieurs livres, une fin en forme de cliffhanger est très efficace.

Avec cette fin, vos personnages ont parcouru un long et périlleux chemin, et même s’ils ont atteints leur objectif principal, ils leur restent encore des mystères à résoudre. La fin peut aussi faire surgir un autre conflit aussi important que le premier sinon plus.

Cela permet de terminer une histoire sur une note moins convenue et plus spectaculaire.

6. Combiner plusieurs types de fin

Il n’y a aucune raison pour laquelle vous ne devriez vous contentez que d’une seule façon de terminer votre histoire.

Il n’existe pas de solution toute tracée pour finir une histoire en fonction de son genre, de ses protagonistes, etc.

Vous pouvez combiner différents types de fin pour terminer votre histoire. Le seul enjeu est de combler vos lecteurs avec un mélange de surprise et de satisfaction.

7. A ne pas faire

  • Le “deus ex machina”
    La fin de l’histoire est rapide et pratique. Elle semble arranger l’écrivain plus que ses lecteurs.
    L’expression “deus ex machina” signifie qu’un dieu ou force supérieure va résoudre le problème ou conflit du personnage à sa place ou en lui apportant beaucoup trop d’aide.
  • La fin abrupte
    La fin d’une histoire remplit différentes fonctions : elle répond aux questions posées tout au long de l’histoire, elle clarifie les idées et thèmes abordés (une sorte de morale de l’histoire), elle est aussi la dernière image qu’auront vos lecteurs de votre histoire.
    Évitez de terminer votre histoire sans avoir fait monter assez la tension. Les meilleures fins doivent lier ensemble tous les fils (personnages, conflits, etc.) que vous avez déroulés tout au long de l’histoire. Cela peut être faire à travers plusieurs scènes ou chapitres.